Comprendre
notre savoir-faire
À la vigne
Chaque année, l’objectif est d’atteindre le plein potentiel de nos vignes, et d’amener les raisins à des niveaux de maturité technologique (sucres, acidité, pH), phénolique et aromatique optimums.
Tout commence l’hiver, lorsque les vignes ont perdu leurs feuilles. Il y a des travaux indispensables comme la taille et d’autres qui constituent des choix stratégiques, dans un souci d’amélioration de la qualité.
La taille
La taille hivernale est essentielle. C’est elle qui conditionne la qualité de la production et la durée de vie des pieds de vigne. Nos vignerons interviennent pour façonner la vigne, en choisissant le nombre de bourgeons optimum pour atteindre l’équilibre délicat de la vigueur : un excès de bourgeons pourrait aboutir à une récolte trop abondante qui ne pourrait peut-être pas mûrir dans de bonnes conditions. A l’inverse, une taille trop sévère accentuerait la vigueur du pied de vigne et sa croissance, au détriment du mûrissement des fruits.
Le challenge est de déterminer, pour chaque parcelle et même pour chaque cep, l’équilibre parfait, que seuls les vignerons expérimentés trouvent naturellement.
Protection des vignes
Pour obtenir de beaux raisins suffisamment mûrs, il nous faut une bonne maîtrise du vignoble.
Les maladies qui affectent la vigne, comme le mildiou, l’oïdium, le black-rot, l’excoriose, qui sont dites « maladies cryptogamiques », sont techniquement bien maîtrisées.
Le problème posé par les parasites, insectes et araignées, est cependant plus complexe. Nos conseillers techniques nous aident à trouver des méthodes alternatives à la lutte chimique. Les insecticides ne sont utilisés que dans le cas de présence avérée, et si cela met en péril la récolte.
Les vendanges
Les vendanges sont l’aboutissement d’une année complète de travail. La maturation des raisins s’achève, et si tout se passe bien, de beaux équilibres se mettent en place.
Il faut examiner les baies, les analyser, les goûter. Il faut aussi guetter les prévisions météorologiques. Et lorsque nous prenons la décision de vendanger, en concertation avec notre œnologue Antoine MEDEVILLE et toute l’équipe du Laboratoire Oenoconseil à Pauillac, nos équipes de vendangeurs prennent place au chai et dans les vignes, en fonction d’un programme établi.
Nous vendangeons d’abord les parcelles de Merlot, dont la maturité est toujours plus précoce. Viendront ensuite les Cabernet Sauvignon et les Petit Verdot, toujours plus tardifs à mûrir. C’est une période très intense, mais conviviale, qui marque la clôture d’un cycle à la vigne et la naissance du nouveau vin dans les chais, sans compromis pour la qualité.
Pour certaines parcelles, notamment celles dont les raisins serviront à l’élaboration de notre vin blanc et de la micro-cuvée Insula Amphora, les grappes sont coupées et triées à la main. Le raisin est trié pour éliminer toutes les parties végétales et les baies ne qui ne seraient pas en bon état. Ensuite, à l’aide d’une pompe, les baies rejoignent les cuves en inox qui sont toutes équipées d’un système de thermo-régulation. La fermentation alcoolique peut alors commencer.
Le travail au chai
Nous sommes des vignerons, « artisans » qui façonnons la vigne, et notre cuvier est un atelier. Ne faisant jamais de compromis sur la qualité et l’hygiène, nous nous efforçons de produire des vins qui reflètent leur origine médocaine, leur terroir. Pour cela, nous combinons le meilleur des techniques traditionnelles de vinification et de l’innovation technologique, en gardant à l’esprit que le fruit est la caractéristique principale des vins, et qu’il faut le sublimer.
Selon une traçabilité stricte, établie parcelle par parcelle et en fonction des différents terroirs, nous pourrons vinifier ensemble des baies de profil homogène, aux qualités complémentaires et harmonieuses.
Après une macération pré-fermentaire à froid, le jeune vin restera environ 3 semaines dans ces cuves thermo-régulées, avec des manipulations quotidiennes comme les remontages et le pigeage. Pendant ce temps, les raisins vont libérer leurs tannins, anthocyanes, et toute leur richesse potentielle.
Courant décembre généralement, nous procéderons aux écoulages pour séparer le vin de son marc – il s’agit de la partie « solide » essentiellement constituée des pellicules et des pépins des raisins. C’est alors qu’une seconde fermentation dite « malo-lactique » s’opère. C’est alors que le vin s’assouplit et gagne en rondeur et en précision. Le marc est quant à lui pressé et le « vin de presse » ainsi extrait est élevé en barriques, séparément, dans l’attente des futurs assemblages.
Élevage et assemblage
Nous vinifions et assemblons 5 cuvées aux personnalités distinctes ; Le Château Poitevin, le Château Moulin de Canhaut, Lamothe Pontac, notre micro-cuvée INSULA Amphora et le Blanc du Château Poitevin
Après les fermentations, le vin sera entonné dans nos 500 barriques de chêne issu des forêts du centre de la France, pour un élevage qui durera entre 9 et 15 mois selon les cuvées, en fonction de choix subtils : structurer le vin sans le dénaturer.
Cette phase de vieillissement est passionnante. Le défi est de déterminer le meilleur assemblage suivant la qualité et l’équilibre général du millésime. Nous organisons les premières dégustations d’assemblages avec notre équipe d’œnologues, pour créer un style qui déterminera la personnalité de chacun de nos vins.
Dans notre chai à barriques, la structure, l’énergie et la complexité des vins s’affirmeront plus encore au cours de l’élevage. Dans les premiers mois, des échanges gazeux très lents entre le vin et l’atmosphère s’opèrent.
La texture de nos vins s’affine et les tanins naturels travaillent à leur propre vitesse pour mettre en exergue toutes les caractéristiques de notre terroir.
Mise en bouteille
Après une période de 9 à 15 mois selon les cuvées, le vin qui a perdu la vigueur généreuse de sa prime jeunesse, tout en conservant sa finesse et son gras, est désormais prêt pour une mise en bouteilles.
Tous les lots sont réunis dans une seule et même cuve en inox, permettant ainsi d’avoir un lot de vin uniforme.
Cette dernière étape n’est pas anodine : la mise en bouteille finalise tout le travail réalisé depuis la vigne jusqu’au chai, et nécessite beaucoup de rigueur et de précision. En amont, nous sélectionnons auprès de nos fournisseurs des bouchons qui font l’objet d’un contrôle strict, pour se prémunir de la présence de trichloroanisole (TCA) responsable d’un défaut dans le vin, généralement appelé « goût de bouchon ».
L’habillage des bouteilles ne se fera qu’au moment des commandes et de l’expédition des vins, afin que la présentation soit parfaite.
Aux Vignobles Poitevin, nous aimons ce que nous faisons, et nous espérons que cela se ressent dans chacune de nos cuvées.
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